Vincent d’Indy aurait reproché à Claude Debussy, en 1902, d’avoir créée une œuvre « sans forme ». « Ça ne vivra pas ! » se serait-il écrié. En 1903, Erik Satie, ami de Debussy, se posera la question : en forme de quoi ? Ce sera « en forme de poire » ! Ainsi nommera-t-il, en clin d’œil à son ami, ses trois morceaux pour piano à quatre mains en sept mouvements.
Au fond, c’est quoi la forme ? Et en forme, c’est quoi le fond ? Entre le conte et le théâtre, entre l’oral et l’écrit, entre la musique et la voix, entre la voix et le conte, entre la musique et le théâtre… y’a-t-il vraiment un fossé ? Et quand bien même il y en aurait-un, de fossé sans fond, n’y-a-t-il pas des ponts, de toutes formes, au-dessus de lui ?
En forme de poire a mûri à l’automne 2016 avec Camille Bonnardot, Agathe Robinet et Fany Rousseau-Simon, pour s’entraider à créer avec envie et enthousiasme, sans être limité par les catalogues et les étiquettes.